Les amalgames dentaires, également appelés plombages, sont depuis longtemps critiqués en raison du mercure qu’ils contiennent. La question de leur dangerosité et toxicité fait débat, comme le risque d’intoxication au mercure associé à ces plombages. D’autres techniques sont parfois préférées pour éviter les risques liés à l’utilisation du mercure, bien que la toxicité reste discutée.
Risques d’intoxication au mercure liés aux amalgames dentaires
Le mercure avait été utilisé dans les amalgames dentaires pour sa malleabilité et sa capacité à durcir rapidement une fois en place. Cependant, il a été montré que les vapeurs de mercure sont libérées en continu par les amalgames dentaires. Plusieurs facteurs peuvent accentuer la libération de mercure, tels que le bruxisme (grincement des dents), la consommation de gomme à mâcher ou encore la présence de différents métaux dans la bouche.
- Conséquences cliniques : fatigue chronique, dépression, instabilité émotionnelle, déficits neurologiques, etc.
- L’exposition au mercure par des amalgames dentaires est aujourd’hui considérée comme un vecteur d’absorption important de ce métal, plus significatif que la consommation de poissons, de fruits de mer ou d’eau contaminée.
Accumulation de mercure dans l’organisme et niveaux sanguins
Des études ont montré que le mercure provenant des amalgames dentaires peut s’accumuler dans l’organisme, notamment chez les patients présentant un grand nombre de plombages. Les résultats faisaient état d’une augmentation jusqu’à 150% du taux de mercure dans le sang lorsque les remplissages dépassaient 8.
Controverse autour de la toxicité des amalgames dentaires
Le débat sur la sécurité des amalgames dentaires et sur la dose minimale pouvant avoir un effet négatif sur la santé perdure depuis plusieurs années. Des études ont été menées afin d’évaluer le risque réel pour la santé des patients :
- En 2011, un article publié dans « Le Courrier du Dentiste » concluait à la sécurité des amalgames dentaires et ne voyait pas de justification pour leur interdiction ou leur retrait.
- En revanche, des recherches menées au Japon, en Russie et en Allemagne indiquent que l’élimination des amalgames dentaires pourrait être bénéfique pour la santé et réduire le risque de maladies générales.
Principe de précaution et alternatives aux amalgames dentaires
Face aux controverses et aux suspicions de toxicité du mercure contenu dans les amalgames dentaires, certaines autorités sanitaires souhaitent réduire ou même interdire leur utilisation :
- En France, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) estime qu’il faut réduire significativement l’utilisation des amalgames à base de mercure dans le traitement des caries dentaires, bien que l’interdiction ne soit pas encore en vigueur.
- Au Danemark, en Norvège, en Suède et en Suisse, le mercure est interdit dans les amalgames dentaires.
- En Allemagne, les étudiants en dentisterie n’apprennent même plus à utiliser les amalgames dentaires dans leurs formations.
Il existe plusieurs alternatives aux amalgames dentaires qui sont préférées par certains dentistes pour éviter les risques liés au mercure :
- Les résines composites : ils sont également appelés « plombages blancs » et sont constitués d’une matière plastique renforcée avec des particules de verre ou de céramique. Ils collent davantage à la dent, ce qui peut limiter la formation de nouvelles caries autour du remplissage.
- Le silicate de verre ionomère : il s’agit d’un matériau composite contenant de la poudre de verre et un acide polymérique. Il a une bonne adhérence à la dent et libère du fluor pour prévenir la formation de caries.
- L’or et la céramique peuvent également être utilisés comme matériaux de remplissage sans mercure, bien que ces options soient plus coûteuses.
La question des dangers potentiels des amalgames dentaires pour la santé reste débattue, mais le principe de précaution et l’utilisation d’alternatives moins controversées peuvent être envisagés pour limiter les risques d’intoxication au mercure.